Après les Plages du Débarquement, on passe encore pas mal de temps en Normandie, qui est décidément une grande région. On longe la côte, toujours en remontant vers le nord. On a notamment l’occasion de voir de nombreuses villas de bord de mer, dont on imagine qu’elles coûtent très cher – nous, on n’a pas le budget, donc c’est camping ou dans le jardin des gens !
On passe le pont de Normandie, un très grand ouvrage qui passe par-dessus la Seine et nous emmène jusqu’au Havre. C’est impressionnant mais pas très agréable en vélo : il y a beaucoup de vent et les voitures et camions nous dépassent à toute vitesse. Cerise sur le gâteau, il se met à pleuvoir !
Le Havre passé, on voit apparaître les célèbres falaises de la côte d’Albâtre, qui attirent tous les ans de nombreux touristes. Ça grimpe !
Après une semaine d’effort, on s’accorde un jour de repos dans un camping près de Dieppe, une des dernières villes de Normandie. On a déjà parcouru 1400 kilomètres, on commence à fatiguer !
On quitte la Normandie pour arriver dans la dernière région de France qu’on va traverser, les Hauts-de-France. On teste une nouvelle manière de camper : le bivouac sauvage. Jusqu’ici, on dormait dans le jardin des gens, ou dans des campings. Le bivouac sauvage, c’est un peu différent : on plante notre tente dans un endroit désert, par exemple une forêt, sans rien demander à personne. C’est autorisé en France (mais pas dans tous les pays !), à condition de respecter certaines règles : planter sa tente lorsque le soleil se couche et la replier quand il se lève ou ne pas s’installer trop près d’habitations, par exemple.
Pour résumer, le bivouac sauvage peut être très chouette : on se sent très libre et on peut installer notre campement dans de très beaux endroits. Par contre, quand on n’a pas l’habitude, ça peut faire un peu peur – ce n’est jamais très agréable d’entendre des animaux faire leur vie tout près de la tente au beau milieu de la nuit… Mais c’est une question d’habitude !
La suite de notre voyage nous fait découvrir le nord de la France. On passe par la baie de Somme, connue pour les nombreuses espèces d’oiseaux qui y vivent et les centaines de phoques qui viennent bronzer sur la plage à marée basse. On goûte aussi au welsh, une spécialité du coin… gourmande : un croque-madame qui baigne dans du cheddar et de la bière. Difficile de remonter sur le vélo après ça…
Et soudain, du changement ! C’est carré, c’est propre et les pistes cyclables sont impeccables : on est arrivés en Belgique, en Flandre plus précisément – il s’agit de la partie nord de la Belgique, où les gens ne parlent pas français, mais flamand. On longe la mer, mais ce n’est pas très beau : du béton, du béton et encore du béton. On passe notre première nuit dans le jardin d’une ferme de vaches, ce qui nous donne l’occasion d’accompagner notre petit-déjeuner de lait bien frais.
2 Responses
Coucou les vélocipédistes (si Karl Drais m’entendait !😱),
on dirait bien que ça roule pour vous, super!
On a remarqué que vous êtes de plus en plus bronzés et qu’il fait souvent beau. Ceci expliquerait-il cela?
Merci pour le partage de votre aventure.
On attend le prochain épisode avec impatience (on sait bien que vous n’êtes plus en Belgique, hein! y’en a qui caftent)
Grosses bises à tous les 2,
Joël et Yvette
Coucou Joël et Yvette,
Effectivement il fait beau, mais plus on remonte au nord, plus c’est humide… On passe plus de temps à se battre avec l’imperméabilisation (?) de notre tente qu’à parfaire notre bronzage.
On est bien content que le récit de nos aventures à draisienne vous plaise!
Bises,
Eliott