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La vie mais à vélo !

QUI NE TENTE RIEN N’A RIEN

On vous avait laissés la semaine dernière avec une tente en vrac. On avait profité de notre séjour à l’hôtel pour appliquer de l’imperméabilisant sur notre maison, mais il nous manquait encore un produit spécial à appliquer sur les coutures de celles-ci, indispensable à la finalisation de nos réparations. 

C’est donc emplis d’espoir qu’on quitte notre logement en dur pour continuer notre route vers Hambourg : une grande ville comme ça, on y trouvera sans doute le matériel nécessaire !

Sous une météo pluvieuse, on pédale vers notre étape du soir, soit le jardin d’un dénommé Kai, hôte trouvé via Warmshower, à seulement quelques dizaines de kilomètres de Hambourg – on aurait bien aimé trouver de quoi se loger directement dans la ville mais, manque de chance, avec le week-end de l’Ascension, personne n’est disponible pour nous accueillir ! On gagne tout de même au change, avec une chouette soirée passée en compagnie de Kai, qui nous offre à boire des bières de la région dans sa magnifique serre, installée dans son non moins magnifique jardin. On dort bien au sec dans le sauna, ce qui nous épargne de nous prendre la pluie qui continue de tomber toute la nuit et met à l’épreuve notre tente abîmée. 

 

Le lendemain, on boucle les derniers kilomètres qui nous séparent de Hambourg en compagnie de Kai, qui nous guide à travers les chemins forestiers et les habitations d’une métropole qu’on découvre très étendue. Il nous accompagne jusqu’au centre de la ville, nous faisant passer par un tunnel très ancien qui nous épargne une traversée de l’Elbe en ferry. La pluie continue de nous suivre. C’est trempés jusqu’aux os qu’on se fait nos adieux. “A nice ride with a terrible weather”, conclura notre hôte. On ne peut que l’approuver, et le remercier ! 

À Hambourg, la pêche est bonne puisqu’on déniche quasiment du premier coup le produit spécial coutures, mais aussi un nouveau tapis de sol pour mieux nous protéger de l’humidité. L’après-midi est déjà bien avancé, et on doit malheureusement déjà quitter la ville pour trouver un endroit où camper pour la nuit, faute d’avoir trouvé un hébergement. 

 

Le soir, arrivés à une vingtaine de kilomètres de Hambourg, un fermier nous ouvre les portes de son exploitation et nous propose de dormir dans un container qu’il réserve habituellement à ses employés. Ça sent un peu le chien mouillé, mais on accepte avec joie : d’une parce que le ciel se fait de nouveau menaçant au-dessus de nos têtes, de deux car le produit qu’on doit appliquer sur nos coutures doit sécher une nuit entière pour s’avérer efficace ! Ni une ni deux, on monte la tente dans l’espace restreint mis à notre disposition et on entame le dernier chapitre de nos réparations… en priant pour que ça fonctionne !

Au réveil, c’est la déconfiture : le produit n’adhère pas du tout à la toile de tente et se décolle en faisant de gros pâtés collants à souhait. La mort dans l’âme, on se résout à retourner à Hambourg pour acheter une nouvelle tenteHeureusement, pour le soir, on trouve une chambre pas trop chère en auberge de jeunesse (on sent que le week-end de l’Ascension est terminé : les prix sont bien redescendus !). 

On essaie de voir le bon côté des choses : au moins, on va pouvoir visiter la ville ! On en profite aussi pour aller fêter par anticipation l’anniversaire de Margot, qui tombe le lendemain, en allant boire quelques bières dans un bar. Finalement, on termine la journée de plutôt bonne humeur (peut-être un peu soûls, aussi). 

Le lundi, on repart de Hambourg avec une nouvelle tente (on a racheté la même !) et sous une météo plus clémente. On roule toute la journée, bien remotivés pour attaquer le dernier länder avant le Danemark, aka le Schleswig-Holstein. Point positif : la région met à disposition des randonneurs des espaces de bivouac gratuits, trouvables facilement via internet. Autant dire qu’on en profite bien !

La traversée de la région se déroule sans trop de soucis, sous une météo mitigée mais qui va en s’arrangeant. Eliott réussit tout de même l’exploit de crever deux fois dans la même journée, dont la seconde fois à 20h, alors que 20 kilomètres nous séparent encore du spot de bivouac… Autant dire qu’on l’atteint bien fatigués, celui-là ! C’est chaussé de deux pneus flambants neufs qu’il quitte l’Allemagne, les anciens ayant plus que fait leur temps. 

 

Après toutes ces péripéties, on passe finalement la frontière du Danemark ! L’Allemagne nous en a fait un peu voir de toutes les couleurs, on est contents de passer à autre chose. On se rattrapera sur notre deuxième passage : on reviendra par Rostock après notre boucle danoise, direction Berlin. 

Dès le premier soir, on est conquis. Après un chouette passage sur les bords de la mer Baltique, on tombe sur l’un des fameux “shelters” dont on nous a tant parlé : des abris en bois mis gratuitement (pour la plupart) à destination des randonneurs avec, bien souvent, un espace pour faire un feu et de vraies toilettes. Cette nouvelle étape s’annonce sous des auspices favorables ! 

7 Responses

  1. merci pour tous ces détails, on commençait à s’inquiéter ! mais nous voilà rassurés. bisous à vous

    1. Petit problème d’ordi réglé par un informaticien Danois. Elle est loin l’époque de Vikings…
      Bisous!

  2. Bonjour les jeunes
    Que d’aventures !
    Suis contente que vous ayez une tente flambant neuve…
    Je vous ai envoyé un message il y a 2 semaines, l’avez vous reçu ?
    Bon pédalage
    Bisous
    La Tata d’Eliott

    1. Hello Tata!
      On a voulu jouer aux survivalistes ecolo 5 minutes, mais nous aussi on est bien content d’avoir une tente étanche durablement!
      Non, c’est le premier commentaire que nous avons de toi sur le site, et j’espère pas le dernier!
      Bisous 🙂

  3. la photo avec le retardateur est très bien
    et la crevaison à 20 h ça va : les jours sont longs ! on se console comme on peut

  4. coucou mon petit éliot ! bravo pour cette belle aventure ,on se régale et voyageons par procuration . J’étais à Varna il y a maintenant ….une trentaine d’années !! des très bons souvenirs . Je t’embrasse

    cousine Béa

    1. Coucou Béa!
      Merci pour ces encouragements!
      Varna n’a pas été un coup de coeur, même si le centre est vraiment sympa, en vélo c’était pas très agréable ( sortie de la ville par l’autoroute 🙁 )… Ca a dû bien changer!
      A bientôt 🙂
      Eliott

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