Vous rêviez de soutenir Danse avec les roues? C’est désormais possible en cliquant ici!

La vie mais à vélo !

EN CORFOU-T-IL NE PAS GLISSER

Une légère bruine humidifie les routes aux premières lueurs du jour, est c’est inconsciemment que je négocie un virage en descente un peu trop serré. Première chute depuis le début du voyage, mais je m’en sors juste avec quelques égratignures. Néanmoins quelques dommages matériels. Depuis je me montre très méfiant quand il s’agit de descendre.L’île de Corfou est sur la route et on y arrive par la liaison Igoumenista – Lefkimi. On dort le premier jour dans un champ d’oliviers et les trois suivants à Paleokastritsa avec Anaïs, Thomas et Manu. Malgré nos principes, on décide d’augmenter légèrement l’empreinte carbone de notre voyage avec la location d’un bateau. Ça en valait la peine, seuls les bancs de poissons dans cette eau limpide nous rappellent que l’on se baigne dans la mer et pas au stade nautique de Colmar.La vieille ville de Corfou est belle, les rues sont étroites et achalandées. Il y à beaucoup à visiter mais, n’y séjournant pas, nos vélos nous contraignent encore une fois à esquiver la partie culturelle de l’endroit. Si je m’attendais un peu à retrouver l’ambiance de Chios, ce n’est pas le cas. Les côtes sont prises d’assaut par les touristes et les immenses complexes hôteliers. Néanmoins l’intérieur de l’île apparaît plus sauvage, les villages sont authentiques et colorés.On arrive en Albanie par l’escalator. Notre trace GPS nous prévient : les trois jours à venir vont être durs. Promesse tenue, dont le paroxysme sera atteint juste avant Vlora : la montée du mont Çika. 1000 mètres de dénivelé positif en 12 kilomètres, on n’a jamais fait si difficile. On se lance tôt à l’assaut du sommet, Pablo repu de ses habituels croissants industriels goût millefeuille et moi de tartines de miel. Et on s’en sortira étonnamment pas trop mal, l’effort est long mais constant, mais on se gratifie quand même d’une bière au sommet à 9h30. Malgré ça, les paysages montagneux sont magnifiques et le camping sauvage autorisé, on en profite.

Vlora est une immense station balnéaire et une des plus grande ville d’Albanie. On nous a prévenu sur la route, à partir de cette ville le trajet n’a que peu d’intérêt (j’entends le long de la côte seulement, et je ne considère dans cette conclusion ni les pays traversés ni l’aspect culturel que l’on peut découvrir en sortant des endroits touristiques). On décide donc de modifier notre parcours en remontant l’Italie du sud au nord par l’euroveloroute 5, qui mène jusqu’à l’Alsace par les Alpes. Nous rejoignons les Pouilles grâce à la liaison Vlora – Brindisi où deux nuits en dur nous attendent. Il flotte dans l’air de ce ferry vieillissant comme un parfum de naufrage. Nous décidons d’installer notre campement dans le music hall. On appréciera donc l’Albanie qu’en touristes ingrats qui profitent rapidement des beautés du pays sans même apprendre à y dire “Bonjour”.

En arrivant par la mer, Brindisi accueille avec un port très industriel et laisse pensif quant aux photos de Pouilles que l’on peut voir sur internet. Néanmoins le centre est vraiment joli, truffé de sites archéologiques (dans et sous les bâtiments). La demi journée passée nous à déjà permis d’apprécier quelques douceurs italiennes : les cafés serrés, la charcuterie et le fromage. Marco nous accueille dans un super logement, et, fan de vélo, nous propose le gîte chez lui en Toscane. C’est encore loin mais c’est tentant!

J’ai presque atteint 8000 kilomètres. Ce bond en Italie nous permet d’envisager un retour en France plus simple que par la Croatie. Effectivement l’euroveloroute 5 nous ferait passer par la Suisse jusqu’a Colmar en moins de 2000 kilomètres. 

10 Responses

  1. Quand tu seras rentré,ça va me manquer la lecture de ton périple hors normes.
    Les eaux sont d’une limpidité qui ferait oublier tous les dérèglements.
    Attention aux descentes !
    Bisous
    Tata

    1. Je suis sûr que ça va me manquer aussi! Je vais réfléchir au prochain 😊
      Effectivement, mais encore pour combien de temps?
      Bisous!

      1. Peut être le pacific crest trail? Pour changer du vélo … ça a l’air top a faire par contre faut un peu de temps pour ça. Y’a une bd qui s’appelle americana qui est superbe qui parle
        De cette mega rando que quelques fanas de paysages se font chaques année.. j’espère me la faire un jour.
        La bisette!

        1. On part en avril?
          Il y a aussi la Great Divide Mountain Bike Route qui va suivre à peu près le même tracé mais en vélo!

  2. Eliot lés routes grecques sont faites avec de la poussière de marbre et donc très glissante mouillées. Beau périple avec beaucoup de nom qui résonnent dans ma mémoire que ça soit bursa Corfou brindisi et bien d autres j’ai cru reconnaître le souk d Istanbul ou encore lés arches de brindisi. Bravo et magnifiques photos! Je m attendais à vous voir passer par le Monténégro puis longer la côte croate mais vous avez choisi l Italie suite au prochain épisode. Bon courage

    1. Hello Dominique!
      Il faut le savoir… Moins de casse qu’avec un camion! Merci pour ton commentaire, c’est encourageant !

  3. Pardon je suis à la traine, c’est presque le moment du chapitre suivant ! C’est pas pour vous faire regretter, mais les photos d’Albanie sont vraiment superbes (les autres aussi bien sûr) : ça donne envie d’y aller. Et désolés pour la Toscane, on se contentera de voir vos prochaines photos !

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

AUTRES ARTICLES

Le grand voyage

ÇA GRATTE LES POUILLES

Les premiers coups de pédale dans les Pouilles nous font croiser le chemin d’Aurele. Soit disant Breton, j’ai trouvé dans sa façon d’apprécier le présent et de rouler nu pieds…

Lire la suite

MERCI !